Confidences de Christian Godefroy, le plus célèbre des infopreneurs français
J’ai rencontré Christian Godefroy au séminaire Séduire le Client en avril et il a eu la gentillesse de m’accorder une interview la semaine dernière.
Dans cet entretien exclusif découvrez:
[checklist]- Comment Christian a démarré dans les affaires
- Quel est son prochain projet
- Comment il gère son entreprise depuis les 4 coins du monde
- Ce qu’il pense du phénomène des blogs en France
Pour écouter l’entretien avec Christian Godefroy cliquez sur le lecteur ci-dessous, sinon si vous préférez la version texte vous trouverez la retranscription de cet entretien en-dessous du lecteur mp3.
Bonne écoute 😉
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Comment Christian a démarré dans les affaires
Aurélien Amacker: Bonjour Christian, on s’est rencontré au séminaire « Séduire le client » en avril.
Tu es un célèbre entrepreneur français et je pense que la plupart des web entrepreneurs te connaissent, mais je pense qu’on ne connaît pas toujours très bien ton parcours et comment tu en es arrivé là où tu en es maintenant, c’est pourquoi je t’ai proposé cette interview.
Est-ce que tu peux nous expliquer comment tu as démarré dans les affaires, pour commencer ? ».
Christian Godefroy: Alors, comment est-ce que j’ai démarré dans les affaires, tout à fait.
Quand j’étais très jeune, j’ai découvert le multi-level marketing et j’ai donc créé un réseau de ventes alors que j’étais encore lycéen.
Et ça a super bien marché parce que mon idée c’était évidemment de recruter des étudiants et des gens comme moi.
C’est là que j’ai appris à parler en public parce que je n’avais pas vraiment le choix. Pour recruter des gens, je les invitais dans des grands hôtels à participer à une conférence et puis, à la fin de la conférence, j’essayais de conclure avec ceux qui étaient intéressés.
J’ai créé un assez grand réseau comme ça. Et évidemment, mon rêve c’était de devenir directeur commercial, je ne sais pas pourquoi.
Toujours est-il qu’un jour la boîte m’a proposé de devenir vraiment directeur commercial, c’est comme s’ils avaient deviné mon inspiration.
J’ai donc revendu mon réseau, ce qui m’a évidemment créé pas mal de cash. Et je suis devenu, certainement, le plus mauvais directeur commercial de la terre parce que je n’avais aucune formation pour ça 🙂
Aurélien Amacker: Tu avais quel âge, en fait, à cette époque-là ?
Christian Godefroy: J’avais 20 ans.
Aurélien Amacker: Ah, oui ! Effectivement, tu étais très jeune. Et c’était quel type de produit ?
Christian Godefroy: Alors, c’était un truc qui s’appelait Swipe, c’était des détergents.
Et donc, mon rôle c’était d’animer le réseau, de créer des documents, de faire pas mal de choses.
Et pour te donner une petite idée, un jour j’ai donné une conférence au réseau qui a été enregistrée, comme on est en train de s’enregistrer maintenant. Et le gars qui a enregistré me dit « Bon, on était convenus d’un prix mais j’ai remarqué que dans la conférence vous faisiez de temps en temps des « euh ». Alors, est-ce que vous voulez qu’on les enlève ? ». J’ai dit « Oui, bien sûr ». Et puis, il livre le truc.
Quelques semaines plus tard, le directeur général m’appelle dans son bureau et me dit « Qu’est-ce que c’est que cette facture ? ». Une facture absolument énorme ! C’était tout les « euh » qu’ils avaient enlevés, il y en avait tellement que ça avait plus que ça avait plus que doublé la facture 🙂
Alors, ça c’est juste pour expliquer que à l’époque je ne parlais pas très bien en public, plus exactement que j’avais beaucoup d’hésitations.
Aurélien Amacker: Bien sûr, je comprends. Comment tu as fait, justement, pour travailler ça ?
Christian Godefroy: Je ne l’ai pas vraiment travaillé. J’essaye d’être conscient du fait que je fais des « euh ».
Encore aujourd’hui, ça peut m’arriver. En fait, quand on réfléchit, l’idéal c’est plutôt de faire un silence plutôt qu’un « euh » et le « euh » est souvent une espèce d’ersatz de silence.
Aurélien Amacker: Exactement. Ça permet de couvrir, en fait, les silences.
Christian Godefroy:Voilà, c’est ça.
Aurélien Amacker: Oui, c’est juste. Effectivement. Donc, tu as appris sur le tas, au fur et à mesure de ta carrière.
Christian Godefroy: Après, avec un groupe de copains, on a créé une boîte de formation et puis, évidemment, c’est devenu mon métier de parler en public.
Donc, j’ai fait des efforts quand même et puis j’ai même enseigné la parole en public dans des grandes entreprises.
Après le multi-level, je suis rentré dans une boîte d’édition. J’étais salarié pendant quelques années. Là, je ne peux pas dire que j’étais très heureux comme salarié mais je m’occupais d’audiovisuel, ce qui fait qu’aujourd’hui quand je fais de la vidéo je trouve ça très drôle parce que c’est un peu retourner à mes premiers amours.
Aurélien Amacker: C’est quelque chose que tu connais.
Christian Godefroy: Voilà, c’est ça. Et puis après, donc, j’ai créé une boîte de formation avec deux copains et j’ai fait de la formation dans plein de grosses boîtes, mais, j’avais un peu l’impression de tourner en rond.
C’est-à-dire que, je ne sais pas si tu imagines, mais je pouvais prendre mon planning de l’année et je savais où je serais quasiment à n’importe quelle date de l’année.
Toute mon année était planifiée.
Aurélien Amacker: Ah, oui. Donc, ça manquait un peu de créativité, un peu d’aventure. C’est ça ?
Christian Godefroy: C’est ça. D’ailleurs, ça m’a tellement traumatisé qu’aujourd’hui je n’ai pas de carnet de rendez-vous et que j’ai une véritable allergie aux carnets de rendez-vous.
Aurélien Amacker: En même temps, si tu avais un carnet de rendez-vous je pense qu’il serait quand même assez plein. Donc, à la limite il vaut mieux que tu n’en aies pas 😉
Justement, en tant que jeune entrepreneur j’en profite de t’avoir sous la main.
J’ai démarré sur Internet il y a un peu plus d’un an et, justement, une des possibilités que j’envisage c’est de me lancer dans la formation en présentiel, que ce soit vers les particuliers ou vers les professionnels qui sont de marchés différents.
Qu’est-ce que tu penses de ce business ? Est-ce que c’est toujours un business juteux ? Qu’est-ce qui est le plus intéressant pour toi au jour d’aujourd’hui ?
Juste rapidement pour nous faire part de ton expérience puisque j’imagine que tu dois bien connaître ce marché.
Christian Godefroy: Alors, le marché de la formation c’est un marché fantastique parce qu’il y a la formation d’entreprise, comme tu dis et la formation des particuliers.
Et aujourd’hui on a à notre disposition des outils qu’on n’avait pas du tout à l’époque.
C’est-à-dire qu’à l’époque on faisait de la formation et éventuellement on pouvait mettre ça sur vidéo, mais c’était des vidéos en noir et blanc. Donc, on ne pouvait pas vraiment mettre en boîte.
La vidéo on s’en servait pour corriger les exercices des gens mais on ne s’en servait pas pour enregistrer un cours. Alors qu’aujourd’hui, on peut véritablement donner une fois un cours, le mettre sur vidéo, sur DVD, et le vendre.
On a, en quelque sorte, un automate qui à notre place fait le travail.
Christian nous révèle son prochain projet..
Aurélien Amacker: Donc, effectivement, c’est vrai qu’aujourd’hui on a les coûts de production et de distribution qui sont devenus complètement insignifiants avec Internet.
Et d’ailleurs, toi tu as un nouveau projet en vidéo. Tu peux nous en parler ?
Christian Godefroy: Oui. Alors, j’ai un projet.
C’est d’expliquer comment je fais et mes audio et mes vidéos parce que je dois t’avouer que moi ça fait 10 ans que je me posais la question et que j’avais toutes sortes de réponses différentes et qu’avant de trouver une solution qui me satisfasse totalement, j’ai cherché pendant 10 ans.
Et c’est finalement grâce à l’iPad, je voulais que mes vidéos passent sans problème sur iPad et sur iPhone parce que l’iPad est en passe à partir de septembre prochain de remplacer un ordinateur.
Donc, je pense qu’il y a beaucoup de gens qui n’achèteront plus d’ordinateur mais directement un iPad et je voulais être sûr que mes vidéos passent sur iPad.
Et c’est en explorant cette voie que j’ai trouvé vraiment des solutions intéressantes, enfin une solution intéressante et que j’arrive à faire enfin des vidéos de qualité. J’ai été aidé en ça, notamment pour l’éclairage par David Jay.
Mais, au niveau du son, au niveau de la caméra choisie, etc, on n’a pas tout à fait les mêmes opinions et ça me paraît intéressant de partager avec ceux que ça intéresse ces astuces.
Un exemple. Ce n’est pas par hasard que tu es en Colombie. J’imagine que c’est parce que tu aimes bien la liberté.
Aurélien Amacker: Tout à fait.
Christian Godefroy: Moi, pendant très longtemps, j’ai enregistré des tas d’audio devant mon ordinateur.
Et aujourd’hui j’enregistre dans la nature, sur ma chaise longue, au bord d’une piscine. La qualité est meilleure qu’avant et j’ai une liberté absolument extraordinaire pour faire des audio.
Ça m’arrive même de faire des audio pendant que ma femme fait du shopping, j’enregistre dans un coin, sur un banc ou dans la voiture. Et la qualité et tip top. C’est incroyable. Alors, ça aussi c’est des choses que je vais expliquer et je dois avouer que je suis à la fois enthousiaste et assez fier d’avoir trouvé cette solution.
Aurélien Amacker: Excellent. Je suivrais ça avec attention parce que c’est vrai que j’ai vu tes vidéos, que tu as publiées récemment concernant tes chroniques de livre et c’est vrai qu’au niveau de la qualité c’est vraiment bien, c’est professionnel – au niveau de l’éclairage.
Tu vas continuer à publier des chroniques de livre, d’ailleurs ?
Christian Godefroy: Oui, complètement. Là, j’en ai déjà une trentaine de prêtes et je pense monter, en tout cas, à une centaine.
Comment Christian s’organise dans son travail et délègue ses tâches
Aurélien Amacker: Alors, justement, je voulais t’en parler puisque je suis abonné à tes listes, je suis ce que tu fais et je suis vraiment impressionné par la quantité de contenus que tu sors.
Donc, je me pose la question – est-ce que tu travailles beaucoup ? J’imagine que tu es passionné, tu aimes ce que tu fais mais comment tu t’organises au quotidien ? Ça ressemble à quoi une journée de travail de Christian Godefroy ?
Christian Godefroy: Par exemple, je peux te dire, ça fait presqu’un mois que je ne fais rien (rires). Et j’ai juste fais net de vente sinon j’ai du retard dans mon courrier et je n’ai vraiment rien fait.
Je suis parti 15 jours à Dubaï ou j’ai pris de vraies vacances. Après, je suis revenu, j’ai eu un certain nombre de trucs à régler sur le plan personnel. Et donc, je n’ai pas été souvent devant mon ordinateur.
D’ailleurs, si tu étais sur Skype, tu aurais vu que je n’étais quasiment jamais devant mon ordinateur.
Alors, moi ce que j’aime c’est de faire ce qu’on appelle des charrettes. Les architectes, quand ils ont un projet en cours, ils se défoncent pendant un certain temps, je dirais 15 jours – 3 semaines ou plus ou moins – ils appellent ça une charrette. On voit bien l’image. Il y a un effort important qui est donné pour tirer la charrette, j’imagine. Et moi, j’aime bien.
Je suis animé par la passion, je suis animé par l’enthousiasme. Alors, je ne compte pas mon temps.
Quand je ne compte pas mon temps, ça veut dire que ça m’est arrivé de me lever à 6 heures du matin et de me coucher à 2 heures du matin pour travailler sur un truc.
Mais sinon, quand je fais le bilan de mon année, j’ai au minimum 4 mois de vacances et puis j’ai un sentiment d’autonomie, de liberté tout à fait important.
Ceci dit, je pense que la clé c’est que je suis un adepte de Pareto et j’ai bien intégré les buts dans les 5 dernières minutes des matchs de foot. Je m’explique. Vous connaissez sans doute les statistiques des matchs de foot ? Il se marque beaucoup plus de buts dans les 5 dernières minutes des matchs qui durent quand même longtemps que pendant toutes les autres périodes des matchs. Pourquoi ? Eh bien, parce qu’il y a le sentiment de la deadline, du moment limite, on se dit « Ça y est, il faut marquer des buts sinon on va perdre ».
Je travaille un peu comme ça, c’est-à-dire que j’ai remarqué qu’en me mettant dans un certain état d’esprit je suis capable de faire 10 fois plus de travail et d’être 10 fois plus efficace que si je travaillais comme les gens qui vont au bureau le matin à 9 heures et qui repartent à 5 heures.
Aurélien Amacker: Je comprends. Tu préfères te poser des défis en quelque sorte.
Christian Godefroy: Exactement. Je me pose des défis et je me programme mentalement.
Je me donne un délai, je me programme mentalement à faire le truc dans un délai assez court et ça marche parce que je crois que le subconscient a une capacité de nous donner des réponses totalement infinies.
Aurélien Amacker: Exactement. Et puis, je crois aussi que c’est beaucoup plus stimulant tout simplement ; comme tu le disais, c’est pas comme aller au bureau, on sais qu’on va y passer 8 heures de toute façon, qu’on va devoir meubler avec des tâches importantes, des tâches moins importantes, donc c’est plus stimulant.
Mais c’est vrai que pour revenir à la loi de Pareto, on a eu une discussion avec d’autres infopreneurs quand on s’est vu au séminaire et il y a quelque chose qui m’a pas mal marqué parce qu’ on a eu une discussion sur le taux de délivrabilité d’Aweber et tout le monde y allait un petit peu de ses commentaires.
Au bout d’un moment, tu as dit « Bon, écoutez les gars, c’est bien sympa mais moi pendant que j’essaye de gagner 5 % sur Aweber, je ne crée pas d’autres produits et mon business n’avance pas tant que ça ».
Tout le monde s’est regardé et on s’est dit « Ah, oui. En fait, Christian il a complètement raison ».
C’est ça la loi Pareto, c’est vraiment aller à l’essentiel et de faire les tâches qui sont les plus productives pour son busines avec de la création de produits, de produire du contenu de qualité et ce n’est pas forcément d’essayer d’optimiser 1 % par ci, 2 % par là.
Il faut le faire aussi, il ne faut pas perdre de vue le plus important.
Christian Godefroy: Ça c’est vrai pour certaines personnes. Je connais des gens qui sont les gens d’un seul produit.
Alors, bien évidemment, s’ils sortent un produit dans leur vie, peaufiner devient pour eux, comme pour nous, la création d’un nouveau produit. Donc, c’est une question de business model.
Je dois avouer que j’ai tendance à prendre mon pied en créant des nouveaux produits. C’est ça qui m’excite. C’est la nouveauté.
Mais heureusement que j’ai des collaboratrices qui derrière font le boulot, exploitent parce que je serais assez tenté de ne vivre qu’en créant des nouvelles choses, c’est ça qui m’amuse.
Aurélien Amacker: Non, mais c’est très intéressant.
Justement, on va parler d’organisation puisque moi j’en parle avec des marketeurs avec lesquels on a des groupes de travail.
Notre problématique c’est justement de réfléchir comment on peut essayer de déléguer un maximum.
Toi qui as l’expérience, justement, comment est-ce que tu es organisé ? Quelles tâches tu délègues ?
Par exemple, nous les e-mails on se rend compte que ça devient de plus en plus problématique puisqu’on en reçoit de plus en plus. Est-ce que tu as des conseils ? Comment toi tu t’organises personnellement ?
Christian Godefroy: Alors, tout d’abord j’utilise beaucoup les services genre Elance ou vWorker, qui te permettent de déléguer des tâches qui ne sont pas nobles, on va dire.
Par exemple, j’ai enregistré ces vidéos sur des livres, ces vidéos je voulais les transformer en PDF, la transcription je l’ai faite faire.
Pour te donner une petite idée, non seulement ça m’a fait gagner du temps mais la transcription de 16 vidéos d’une demie heure, c’est-à-dire quand même 8 heures de vidéos à transcrire, ce n’est quand même pas évident, ça m’a coûté $160 en tout et pour tout.
Donc, que ce soit la programmation, je suis capable de programmer, il y a très longtemps j’ai fait de la programmation, j’ai bien aimé ça mais j’y passais mes nuits, quand il y avait un bug et que je ne le trouvais pas j’étais capable de le chercher jusqu’à 3 heures du matin.
Je me suis dit « Bon, la programmation c’est génial à une condition, c’est de ne pas vouloir vivre, de vouloir vivre dans ses programmes et de ne pas vivre la vraie vie ».
Donc, j’ai totalement abandonné tout ce qui est programmation et je délègue. Mais, le fait d’avoir fait un peu de programmation, quand je commande un logiciel à quelqu’un je sais comment ça fonctionne, j’ai une petite idée de ce que je peux demander, de ce que je ne peux pas demander.
Première chose, déléguer auprès des services vraiment pas chers.
Deuxième chose, j’ai deux collaboratrices qui traitent le courrier et donc je ne regarde que les courriers qui sont délicats ou qu’elles ne peuvent pas répondre.
Ensuite, j’ai une collaboratrice qui s’occupe de la mise en place des opérations marketing, j’ai une collaboratrice qui s’occupe de mes grands produits, c’est-à-dire à la fois qui répond aux clients, qui fait en sorte que tout se passe bien.
A la fois, c’est un travail de collaboration, c’est-à-dire qu’on crée aussi, on lance des idées ensemble mais c’est elle qui fait l’opérationnelle.
Donc, voilà, j’ai en tout 4 collaboratrices qui m’aident quotidiennement dans ce domaine.
Aurélien Amacker: Alors, tes collaboratrices, tu travailles avec elles en présentiel ou à distance ?
Christian Godefroy: Non. Je vais te donner un exemple. Une de mes deux assistantes était, il n’y a pas très longtemps, à Miami ; après je crois qu’elle était à Londres ; elle a passé ensuite 15 jours à Paris ; après, elle était à Lausanne ; maintenant elle va repartir à Paris. Elle a été je ne sais plus où en Afrique.
Enfin, bref, elle est absolument partout.
Ce qui importe pour moi, c’est qu’elle fasse le boulot, qu’elle soit n’importe où.
C’est vrai que certaines fois je la vois bosser la nuit pour rattraper parce qu’elle a passé sa journée en avion ou je ne sais pas quoi. Mais, ce n’est pas le nombre d’heures qu’elles font qui m’importe, c’est le résultat.
Ce qui compte pour moi, c’est qu’une collaboratrice rapporte plus d’argent qu’elle n’en coûte.
Ses destinations de voyage favorites
Aurélien Amacker: Bien sûr. Tout à fait. Et donc, justement, tu es en Suisse actuellement ?
Christian Godefroy: Oui.
Aurélien Amacker: Donc, c’est là où tu vis mais, effectivement, quand on s’est rencontré, on a discuté un petit peu de tes voyages puisque tu voyages pas mal.
Tu peux nous expliquer un petit peu les différents pays dans lesquels tu vis, en fait, au cours de l’année ?
Christian Godefroy: Oui, de tas de pays. J’aime bien le Brésil, donc je vais souvent au Brésil. Je passe 3-4 mois par an aux Etats-Unis, je passe aussi 3-4 mois par an en Suisse, 3-4 mois par an au Portugal.
Et je voyage pas mal, j’aime bien, comme toi, visiter les pays que je ne connais pas.
Je trouve que voyager ça ouvre l’esprit.
J’ai été très frappé par une phrase que m’avais dite un ami. Il m’avait dit « Quand tu penses qu’il y a des gens qui meurent alors qu’ils n’ont même pas visité le monde ».
Et je crois qu’il a pris une image du genre, « c’est comme si quelqu’un habitait une maison sans connaître les pièces d’un appartement qu’il occupe ».
Et ça m’a effectivement pas mal marqué. C’est vrai qu’il me reste encore beaucoup de pays à découvrir mais j’ai déjà été dans beaucoup de pays, y compris la Chine, le Japon, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, des quantités d’autres pays.
Aurélien Amacker: Justement, j’ai une question par rapport aux saisons puisque moi, en fait, j’ai compris que l’hiver il valait mieux être au soleil, donc typiquement plutôt dans l’hémisphère sud, donc ça peut être en Asie du sud est, en Thaïlande, c’est la bonne période, il fait chaud et sec. Ou alors, en Amérique Latine.
Par contre, ce que je n’ai pas compris c’est que l’été en France malheureusement je ne sais pas trop où aller parce que dans l’hémisphère sud il fait chaud et humide.
Donc toi, quelle destination tu privilégies pour l’été, justement, en France ?
Christian Godefroy: En été, je ne suis pas en France. En été, je suis au Portugal parce qu’il faut bien imaginer. Si on regarde une carte, on voit que Portugal est un petit peu comme la proue d’un navire par rapport à l’Europe.
Et qu’est-ce qui se passe quand on est à la proue du navire ? Eh bien on a du vent.
Et le Portugal, en plein été même s’il fait très chaud il y a toujours du vent. C’est vraiment rare qu’il y ait cette chaleur écrasante qu’on a dans d’autres pays d’Europe. C’est vraiment un climat que j’aime énormément, le Portugal en été.
J’y passe généralement, en tout cas, 2 mois d’été au Portugal dans une propriété au bord d’un lac. J’ai la même problématique que toi. Si j’allais au bord de la mer, je me retrouverais parmi des milliers de gens.
J’ai été un jour chez un copain, il était dans le sud de la France, dans un grand immeuble, je me penche à la fenêtre et je dis « Tiens, il y a une manif aujourd’hui », il dit « Ah, non, pas du tout. Ça c’est juste la foule habituelle » (rires).
J’étais complètement estomaqué. Je n’imaginais pas qu’il pouvait y avoir autant de gens dans un endroit comme ça.
Aurélien Amacker: Tu as l’impression d’être à la Place de la République un 1er mai 😉
Christian Godefroy: Voilà, exactement. Alors que je suis au bord d’un lac qui fait 350 km de rivage et moi, par exemple, je suis un adepte de la planche à voile, en été il m’est arrivé assez rarement de croiser une planche à voile, je suis le seul à faire de la planche à voile sur mon lac qui fait 350 km de rivage.
Tu vois, je n’ai pas besoin d’aller en Colombie pour trouver un endroit complètement unique, où l’eau est à 29°, où il n’y a pas de pollution.
Il existe des choses comme ça en Europe, il suffit de chercher.
Son avis sur le phénomène des blogs
Aurélien Amacker: Bien sûr. Alors, pour revenir un petit peu au business, moi j’aimerais te parler de quelque chose: sur le forum Web Entrepreneur Débutant, sur le forum il y a beaucoup de blogueurs et j’ai l’impression qu’il y a une espèce de convergence en le blogging et le marketing.
Toi qui es dans le marketing depuis longtemps, qu’est-ce que tu penses de toute cette agitation autour des blogs actuellement ?
Christian Godefroy: Je crois que, bon, déjà les blogs sont une merveilleuse façon d’avoir des liens qui pointent vers son site.
Donc, on peut dire que toute personne qui fait du marketing ne peut ignorer les blogs parce que c’est un moyen de faire monter son site dans les recherches de Google, déjà.
Ensuite, je crois que les gens détestent de plus en plus la pub et qu’un blog c’est une façon de se faire connaître sans faire de pub ou, du moins, si on fait de la pub en la faisant de manière discrète et pas intrusive, en quelque sorte.
Il faut bien se dire une chose – si on va sur Internet, on va sur Internet pour quoi ? Peut-être pour discuter avec des copains et des copines ; généralement, on y va pour chercher quelque chose.
Si, en cherchant quelque chose, on tombe sur un blog qui a de l’information, que cette information correspond à nos centres d’intérêts, c’est une merveilleuse façon de… enfin, on note le blog, on peut devenir fan.
Et donc, il me semble, effectivement, que le blog est une excellente façon de trouver des personnes qui sont intéressées par la niche que l’on traite.
Et puis, que ça va dans le sens de l’histoire, c’est-à-dire que les gens en ont marre de la pub.
Aurélien Amacker: Oui. Et puis, les gens en ont marre un petit peu aussi des sites corporate avec une communication très guindée, très officielle, à la manière des magazines ou parfois on ne sait même pas qui vraiment est le journaliste ou qui a écrit l’article.
Alors que sur les blogs on a une relation vraiment de proximité. On peut échanger avec la personne. Ça crée une connexion, ça crée une confiance en fait.
Christian: Oui. Tu connais l’histoire du petit épicier du coin qui a l’épicerie fine avec des jambons qui sont suspendus au plafond, qui parle de tes enfants ou de ton chien et de ton chat, etc.
Il gagne tellement d’argent qu’un jour il décide de faire une belle épicerie, un grand machin, tout est refait.
Et puis, son chiffre d’affaires croule. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a plus cette ambiance, ce contact.
J’ai lu ça avec, par exemple, je crois que c’est un restaurateur qui, ayant super bien réussi, avait créé une chaîne de restaurants superbes, faits par le dernier designer, mais froide et il avait dépensé des centaines de milliers d’euros et il a dû tout refaire parce qu’il perdait la clientèle.
Donc, la chaleur, le contact humain, le fait qu’effectivement on te sente et qu’on puisse se référer à toi, c’est vital.
Mais, en même temps, je crois qu’il faut signaler une chose, c’est qu’on ne peut pas plaire à tout le monde et que plus on est soi-même, plus on va avoir et des amis et des ennemis.
Et c’est ça je crois qui fait que beaucoup de gens se cachent sous leur bureau et dans la communication corporelle c’est parce qu’ils ne veulent pas s’exposer au refus.
Aurélien Amacker: C’est juste, c’est vrai.
Christian: Donc, du coup, ils ne prennent pas position. Ils ne disent pas « Je suis de droite, je suis de gauche » ou je ne sais pas quoi.
Et ils essayent une espèce de produit sans odeur, sans saveur qui ne va choquer personne. Le résultat c’est que bien sûr ils ne choquent personne mais ils n’enthousiasment personne non plus.
Aurélien: Exactement. Ça ne capte l’attention de personne.
Ecoute, merci pour cette très bonne analyse sur le phénomène des blogs.
Est-ce que tu peux nous parler d’un projet que tu as en cours ou alors que tu vas sortir bientôt ?
Christian Godefroy: Alors, dans le domaine des blogs, oui j’ai un blog que je suis en train de développer. C’est celui sur les livres, mes chroniques, que je vais mettre sous forme de blog de façon à avoir de l’interaction avec les personnes qui regardent ces vidéos.
Aurélien: Très bien. C’est à quelle adresse ?
Christian Godefroy: Alors, c’est à l’adresse www.livresoutils.com
Aurélien: Très bien. Je mettrai le lien à la suite, comme ça les gens pourront aller voir tes vidéos.
Et puis on parlait de comment tu fais les vidéos, à quels résultats tu es arrivé après toutes ces années de recherche.
Donc, merci beaucoup, Christian, pour cette interview. Au plaisir de te revoir.
Tu restes en Suisse pour l’instant ou alors tu vas bientôt repartir ?
Christian Godefroy: Début juillet, bien sûr, je pars au Portugal.
Mais, jusque-là, non je ne bouge pas, effectivement.
Ecoute Aurélien, moi ça me fait plaisir. C’est d’autant plus incroyable que tu es à l’autre bout du monde.
Mais, je crois que ça c’est la magie d’Internet et je crois que c’est ce qu’il faut retenir et qui devrait enthousiasmer toutes les personnes qui écoutent – c’est que le domaine du possible est presqu’illimité grâce à Internet.
Aurélien! Clairement. Très belle conclusion. Je te remercie beaucoup, Christian, pour avoir accepté cette interview.
Je te dis à très bientôt. Au plaisir de te revoir.
Christian Godefroy: A très bientôt, Aurélien. Au revoir.
Est-ce que vous aimeriez un jour vivre de votre activité sur Internet comme Christian Godefroy ? Est-ce que cet article vous a inspiré ?
Laissez un commentaire à la suite de cet article, je transmettrai à Christian 😉